« Malgré huit ans de silence, il ne se passe pas un mois sans qu'un journal parle de nous ou que l'on nous salisse. Nous aimerions pourtant être vus tels que nous sommes et pour ce que nous avons fait. C'est pourquoi nous avons décidé de mettre toutes les cartes sur la table : nos souvenirs, notre douleur, notre amour, nos lettres et même notre livre de comptes. Voilà notre histoire. Chacun pourra juger si nous avions mérité, après l'assassinat de notre fils, d'être haïs à ce point-là. »
Nous sommes le 16 octobre, et le livre s’appelle simplement « Le 16 octobre ». Il est paru il y a plus de 20 ans mais n’a rien perdu de sa force.
De l’assassinat abominable un 16 octobre, d’un petit garçon de 4 ans prénommé Grégory à la longue descente aux enfers d’un couple de parents resté soudé par l’amour, mais qui au comble du malheur, s’est retrouvé exposé, sali, traqué, accusé injustement comme Christine ou entraîné au pire, comme Jean-Marie devenu meurtrier.
Les Villemin qui mènent une vie normale avec leurs trois enfants, refusent depuis toute apparition, la curiosité médiatique continue de leur faire horreur, ils ont droit à l’oubli.
Mais les médias et une partie de l’appareil policier et judiciaire eux ne doivent pas, jamais, oublier cette tâche indélébile que fut l’affaire Grégory. Lisez, relisez « Le bûcher des innocents » de Laurence Lacour.
Ou encore, si vous le trouvez, ce livre renversant, unique, accablant, signés des époux Villemin avec Laurent Beccaria, « Le 16 octobre ».
Parce que, y explique Jean-Marie, pour évoquer la mort de notre enfant, entre nous on n’arrive pas à dire autrement que… le 16 octobre.
C’était le 16 octobre 84, il y a tout juste 30 ans. (source : franceinter)
Auteurs
Christine et Jean-Marie VILLEMIN
Année
1994