Grégory Villemin

Extrait de PV d'audition de Michel VILLEMIN quelques jours après l'assassinat de Grégory.


Je décroche. J'entends : « Allo, comme il y a personne à côté, tu feras la commission. J'ai kidnappé le gosse du chef, ma vengeance est faite.Je l'ai foutu à la Vologne. Sa mère doit le chercher partout, elle ne le retrouvera pas ».

Ce message m'a été dit d'un seul trait et dès la fin le corbeau à racroché, je n'ai pas eu le temps de répondre.

Je suis sorti de chez moi, j'ai appelé mes enfants qui jouaient dehors pour les faire rentrer, et j'ai demandé à mon frère Lionel qui jouait derrière dans les champs avec Savas Alici, où étaient papa et maman. Il m'a répondu qu'ils étaient chez ma tante Susanne. Je lui ai dit qu'il aille les chercher d'urgence. Je les ai vus revenir à travers champs tout deux et je les ai mis au courant.

Devant moi, maman depuis chez elle a essayé de joindre Christine deux fois, mais elle n'a pas réussi à l'avoir. Elle m'a donné le n° de téléphone de Jean-Marie en me disant d'essayer de joindre Christine depuis chez moi pendant qu'elle même téléphonait à la maman de Christine. J'ai essayé de chez moi, mais je n'ai pas réussi non plus à avoir Christine. Cela ne répondait pas. Je suis resté chez moi, j'ai préparé à manger, et mon petit frère Lionel est venu me dire qu'on ne trouvait plus Grégory.

Papa à sorti la DATSUN qui était dans le garage, j'ai mis mes enfants dans la voiture et nous sommes partis tous les six ; entretemps j'étais allé voir mon contremaître chef M. THURIOT pour lui dire que je viendrais en retard à mon travail. Comme papa avait mal à la jambe, c'est moi qui ai conduit. Nous avons pris la direction de LEPANGES et à LAVELINE à la sortie de notre sens de marche, vers le passage à niveau nous avons croisé Bernard LAROCHE qui nous a fait un appel de phare. Il était seul, je n'ai vu personne d'autre dans la voiture et un peu après on a croisé Jean-Marie, nous avons baissé nos vitres et Jean-Marie m'a demandé si c'était la même voix. Je lui ai dit oui. Il m'a répondu : "je sais ce qu'il me reste à faire".

J'ai pensé aux JACQUEL, j'ai essayé de le suivre, mais on ne l'a vu ni vers chez JACQUEL ni vers chez Jacky.

A un moment il faisait nuit il devait être plus de 6 heures, et nous avons repris la direction de LEPANGES. Chez Jean-Marie, les gendarmes étaient là en sa compagnie, la gardienne de Grégory, la maman de Christine.

Jean-Marie, papa et moi nous sommes descendus à la mairie chercher des lampes après que Jean-Marie ait prévenu les pompiers.

Avec la voiture de Jean-Marie, nous sommes allées tous les trois dans LEPANGES au bord de la Vologne, puis dans les bois autour de chez Jean-Marie.

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