Grégory Villemin

Appel anonyme d'avril 1983 reçu par Monique et Albert VILLEMIN. C'est à cette période que leur ligne téléphonique sera mise sur écoute de façon confidentielle : ils ne seront plus jamais importunés au téléphone après cet appel.


Monique VILLEMIN : « Allo, c'est toi ? Tu recommences ? Bonjour ! Comment vas-tu ? On avait le temps long tu sais, tu nous manquais, hein ? Bon, oui ah c'est toi ? Oui, t'es revenu ? Oh, merci, aussi pour la petite surprise, hein, du 3 mars... C'est gentil de ta part... »  (il fait allusion au déplacement des pompiers chez Albert et Monique VILLEMIN suite à un appel anonyme du corbeau à la voix de femme)

Le Corbeau : « Ben oui »

Monique VILLEMIN : « Oui... oui, C'est gentil tu sais, hein ! qu'est-ce que tu deviens ? On t'a pas vu, dis voir, un depuis un certain temps, on t'a pas attendu. »

Le Corbeau : « On ne peut plus rien vous faire croire... il est trop bien surveillé lui...chez le chef » (chez Jean-Marie VILLEMIN)

Monique VILLEMIN : « Oh je ne sais pas... Merci dis, tu as envoyé une lettre, c'est gentil » (il fait référence à la lettre sous les volets de chez Jean-Marie)

Le Corbeau : « Quand j’ai été la poster, ils n’ont rien entendu. »

Monique VILLEMIN : « Oh, écoute, tu y a été vers cinq heures du matin on s'en doute hein ? »

Le Corbeau : « Je peux y aller quand je veux... »

Monique VILLEMIN : « Oh tu te lèves même la nuit ? »

Le Corbeau : « Bien sur! »

Monique VILLEMIN : « Ben dis donc t'es courageux - hein ! Moi, je m'amuserais pas à me lever la nuit - hein ! Tu sais, c’est bête, tu casses ton sommeil pour nous c’est ridicule. »

Le Corbeau : « Enceinte une fois.... tu t'envoies tranquille... eh sale pute... »

Monique VILLEMIN : « oh, bah dis donc, la pute je n'ai sûrement pas été la tienne »

Le Corbeau : « c’est encore à voir. »

Monique VILLEMIN : « c’est encore à voir, c’est vu d’avance... écoute dis, eh, si t'es mon maquereau, je saurais qui tu es alors, hein ! »

Le Corbeau : « que tu t’es lavé les mains ... tu as peur que je révèle... tu te plains où que j'ai mis les mains. »

Monique VILLEMIN : « tu te trompes tu sais, parce que moi, j'ai rien à me reprocher, si j'ai eu un gosse, je l'ai élevé et je n'ai pas eu besoin de toi. »

Le Corbeau : « il y a un con qui l'a ramassé » (il fait référence à Albert VILLEMIN)

Monique VILLEMIN : « il y a un con qui l'a ramassé. Oh sûrement pas. Et le con il t'emmerde !!! »

Le Corbeau : « il n'est encore pas accroché ? ... Moi j'irais bien couper la corde... Il fera comme son père... (il fait encore référence à Albert, et à son père, mort par pendaison)

Monique VILLEMIN : « et toi tu ne t'accrocheras pas un jour ? Tu ne sais pas ce qui d'attend...Tu ne sais pas ce que l'avenir te réserve. Hein ! »

Le Corbeau : « Tu as honte »

Monique VILLEMIN : « Je n'ai pas honte...T'es plus malin qu'eux, oh mais tu te crois fort. »

Le Corbeau : « On sait... que pas vu pas pris »

Monique VILLEMIN : « bah, ah de toutes façons, on ne fait rien du tout pour que tu sois pris hein, on veut ne pas mettre de l'argent pour toi.

Le Corbeau : « Ce n'est pas la peine de faire venir les gendarmes, ça sers à rien !

Monique VILLEMIN : « peut-être pas ! Comment que tu sais qu'ils sont venus ? Tu les as vus, tu les as vus les gendarmes ?

Le Corbeau : « m'eh, je me renseigne. »

Monique VILLEMIN : « tu te renseignes, bah, t'as dit vendredi, t'as des bons renseignements, hein ? » (il observe chez Albert et Monique VILLEMIN et appelle peu de temps après la visite des gendarmes)

Le Corbeau : « c'est pour la table d'écoute » (il est informé, qu'il était question de mettre une table d'écoute sur d'éventuel suspect)

Monique VILLEMIN : « On peut dire qu'y a un contact avec toi »

Le Corbeau : « quand on elle sera branchée, j'abandonnerai les téléphones privés. »

(Raccroché)