A l'heure où les avocats de Murielle Bolle tentent de faire annuler sa mise en examen pour enlèvement, ainsi que sa garde à vue du vendredi 2 novembre 1984 et donc et par là même, de faire annuler "tous les actes qui en sont la conséquence", nous souhaitons faire un rappel des éléments à charge à l'encontre de Murielle BOLLE et de Bernard LAROCHE.
- Murielle BOLLE témoigne lors de sa garde à vue le 2 novembre 1984, le 3 novembre 1984 ainsi que le lundi que Bernard LAROCHE et elle-même étaient « allés ensemble » et « accompagnés du jeune fils de Bernard LAROCHE, Sébastien, en voiture jusqu'à une maison de Lépanges-sur-Vologne ».
- Les détails que donnent Murielle BOLLE aux gendarmes qui auraient difficilement pu être inventés : , la maison dont « seul le toit était visible », la route barrée pour cause de travaux.
- Le chauffeur de bus de ramassage scolaire de l'époque assure qu'elle n'a pas pris de bus scolaire pour rentrer de l'école ce jour-là.
- Le témoignage de Claude COLIN qui déclare avoir croisé une voiture verte avec à son bord, un homme aux favoris et une femme rousse vers 17h15.
- Les témoignages des personnes ayant recueillis les confidences de Madame CLAUDON, la voisine présente rue des Champs le 16 octobre.
- Des camarades de classe de Murielle BOLLE témoignent du fait qu'à la sortie des cours du 16 octobre, Murielle s'est dirigée directement vers le parking et est montée à bord d'une voiture. L'une des témoins, situera la place où était garée cette voiture à l'endroit exact qu'avait indiqué Murielle BOLLE lors de ses aveux. Ces témoins authentifieront la voiture 305 Peugeot gris fumé de Bernard LAROCHE sur photographie.
- Le témoignage de la "tante Louisette", qui déclarera au juge SIMON chargé de l'enquête, que Murielle lui avait raconté ce que Bernard et Murielle avait fait ce jour là.
- Le 4 mai 1986 Marie-Ange LAROCHE fit subitement une demande de mise sous-tutelle de la tante Louisette, déficiente mentale.
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Francine BOLLE épouse HULING et Marie-Thérèse BOLLE épouse LAMBOLEY, les soeurs de Murielle BOLLE, ont témoigné que le 5 novembre 1984, à son retour dans sa famille et à l'annonce de l'arrestation et de l'inculpation de son beau-frère elle avait été malmenée, notamment par sa sœur Marie-Ange LAROCHE qui l'avait violemment secouée en lui disant "Pourquoi tu as dit ça ? Pourquoi tu as dit ça?" à tel point qu'elle s'était enfuie en pleurant et avait fait une crise de nerfs.
- Les propos de l'infirmière des BOLLE, Jacqueline GIROD, enregistrés sur cassette audio par Jean-Marie VILLEMIN lors d'une conversation de 2011, laquelle relate un épisode ayant eu lieu après la mort de Jeannine BOLLE, la mère de Murielle. Murielle lui aurait alors confié s'être rétractée suite aux "roustes" qu'elle aurait reçues.
- En juin 2017, l'un des cousins germain de Murielle BOLLE (dont elle dira ne plus se souvenir par la suite), témoigne du fait qu'elle lui avait confié en novembre 1984, avoir été avec Bernard LAROCHE le jour de la mort du petit Grégory. Il aurait enlevé ce dernier, puis l'aurait remis à deux personnes.
- Toujours en juin 2017, Monique VILLEMIN aurait reconnu lors de son interrogatoire que son fils Michel lui avait avoué 8 jours après le crime que Muriel était bien dans la voiture de Bernard LAROCHE le 16 octobre.
- Il a été trouvé sur le registre paroissial de Lépanges une dénonciation anonyme en forme d'aveu de Muriel qu'elle avait bien accompagné Bernard LAROCHE lors de l'enlèvement. Un ADN identifié sur la page a semblé dans un premier temps être le sien, mais ne serait finalement "qu'apparenté".
- Enfin son actuel compagnon Yannick J. a reconnu devant la Juge d'Instruction avoir été au courant des pressions physiques et morales subies par Muriel dans sa famille avant sa rétractation.
Conclusion
En plus de ses aveux de novembre 1984, des différents témoignages, il n'existe pas moins de quatre témoins auxquels Muriel aurait confié sa présence dans la voiture de Bernard LAROCHE le 16 octobre :
- La tante Louisette, dès le lendemain du crime
- Mme Golbain, l'infirmière, après la mort de sa mère.
- Son cousin germain, le soir du 5 novembre 84, après l'incarcération de Bernard LAROCHE.
- Son amie "Corinne", auteur de la mystérieuse lettre anonyme du 16 août 1985.
Ces 4 témoins ne se connaissant pas (ou peu) entre eux, n'ayant pu se concerter, et n'ayant aucun intérêt commun, leurs témoignages recoupés et concordants constituent une preuve parfaitement recevable devant une Cour d'Assises.